Soutenance de Thèse - Résistance génétique aux parasites gastro-intestinaux : évaluation des stratégies de sélection et de leurs impacts à l'échelle de la ferme

Sophie Aguerre
INRA GenPhySE GESPER
Date: 
Tuesday, 3 December, 2019
Room: 
salle de séminaire PBV (INRA Toulouse)
Summary: 
Les nématodes gastro-intestinaux constituent une contrainte majeure pour la santé des ruminants élevés au pâturage et sont à l’origine d’importantes pertes de production. Cette thèse vise à étudier la mise en œuvre de la sélection génétique d'animaux plus résistants et à évaluer les impacts qu’elle pourrait avoir sur les autres caractères en sélection et sur les différentes fonctions biologiques de l’animal (croissance, production, reproduction). Un protocole d’infestation expérimentale a été mis au point afin d’évaluer les capacités de résistance des animaux au nématode hématophage Haemonchus contortus grâce à la mesure du nombre d’œufs de parasite excrétés dans les fèces (OPG) et de l’hématocrite. Les paramètres génétiques de ces caractères de résistance montrent que la résistance est héritable et qu’une très bonne corrélation génétique existe entre les OPG des béliers infestés expérimentalement et les OPG des brebis infestées au pâturage en race laitière Manech Tête Rousse. Ces résultats ont permis de valider l’efficacité de l’utilisation de protocoles d’infestation expérimentale dans les schémas de sélection pour prédire la résistance au parasitisme en conditions d’infestations naturelles. Des corrélations génétiques défavorables mais faibles ont été estimées entre les OPG et les caractères de production laitière. Enfin, l’étude de lignées divergentes sélectionnées en race Romane pour une résistance ou une sensibilité accrue à H. contortus a permis d’évaluer les effets à long terme de la sélection. L’efficacité de la sélection a pu être démontrée chez de jeunes femelles en croissance. Les résultats montrent que cette sélection pourrait être associée chez les animaux résistants à un coût énergétique plus élevé de la réponse immunitaire dans les premières semaines suivant l’infestation.